1968 - 2018
Les présidents de l'intercommunalité
Jean‑Noël de Lipkowski
octobre 1968 - mars 1989
Philippe Most
avril 1989 - mars 2006
Jean-Pierre Tallieu
avril 2006 - juillet 2020
Vincent Barraud
depuis juillet 2020
Dix ans de révolution dans les poubelles
Quand la loi du 13 juillet 1992 sur l’élimination des déchets est votée, les déchèteries n’existent pas et aucun tri n’est effectué pour valoriser les matériaux recyclables. Particuliers ou entreprises se débarrassent alors de leurs gravats, encombrants ou produits toxiques dans les décharges aménagées dans un champ ou au milieu des bois. Le SIVOM, puis la Communauté de communes du Pays royannais, n’attendront pas l’interdiction de mise en décharge fixée en 2002 pour passer à l’action. Dès 1994, cinq premières déchèteries sont construites à Royan, La Tremblade, Saujon, Chaillevette et Arces‑sur‑Gironde, tandis que se poursuit, au cours des années suivantes, l’éradication des décharges sauvages, "ces pratiques archaïques qui nuisent gravement à la qualité de l’environnement", comme le fustige Vincent Barraud, alors vice-président de la CDC chargé de l’environnement.
Une nouvelle avancée est enregistrée en 1998, avec la mise en place de la collecte sélective. Tandis que 300 colonnes à verre font peu à peu leur apparition, des conteneurs individuels et collectifs sont fournis à tous les habitants, qui sont invités à ne plus jeter n’importe quoi à la poubelle. Le verre, les cartons, les déchets verts, les gravats, les piles et batteries, la ferraille, les huiles usagées et les encombrants doivent désormais être déposés en déchèterie.
En juin 2001, l’apparition des bacs jaunes confirme la priorité accordée au tri, au recyclage et à la valorisation des déchets face à l’accroissement constant du tonnage des ordures ménagères. Les emballages, qui représentent alors 40% du poids des poubelles (bouteilles en plastique, briques alimentaires, cannettes en aluminium…) sont collectés séparément dans les communes de la CDC. Des ambassadeurs du tri sont recrutés pour expliquer aux habitants, aux élèves ou aux gérants de camping les nouvelles consignes à appliquer.
En 2002, une déchèterie artisanale est également construite à Saint-Sulpice-de-Royan pour accueillir les déchets des professionnels.
Juillet 2009, mise en application de la redevance spéciale pour les professionnels, collectivités, administrations, associations.
Juillet 2004, la sixième déchèterie à Grézac est mise en service, puis en juillet 2012 la septième à Brie‑sous‑Mortagne.
Le casse-tête des ordures ménagères
Compétent pour le traitement des déchets, le syndicat assure dès 1975 la construction d’une usine de broyage des ordures ménagères à La Tremblade. Avec une population multipliée par quatre en été, le problème des déchets n’en reste pas moins "très important", concède Jean-Noël de Lipkowski, maire de Royan et président du SIVOM, qui souhaitait trouver, dès 1977, "une solution pour la presqu’île d’Arvert". Celle-ci mettra quelques années à se dessiner, avec la création, à Saujon, d’une usine intercommunale d’incinération des ordures ménagères. La commune s’engage à en assurer l’exploitation pour bénéficier d’un chauffage urbain via la récupération de chaleur et la géothermie.
Le projet est toutefois remis en cause à la suite des élections municipales de mars 1983. Le nouveau maire de Saujon, André Brillouet, prône un changement du procédé industriel et du site d’accueil. L’usine d’incinération sera finalement construite en 1985, à Médis, pour 25 millions de francs dont 30 % pris en charge par le Département. Elle traitera jusqu’à 20 000 tonnes d’ordures ménagères par an jusqu’à sa fermeture, en 1999, les normes de sécurité et de protection de l’environnement nécessitant une rénovation totale de l’usine pour un coût trop élevé.
Après cette date, les ordures ménagères du pays royannais seront acheminées à l’incinérateur d’Échillais.
De "Très Royannais" à "Cara’bus", l’éclosion des transports urbains
© DR
© Didier Mauléon
La création d’un réseau de transports urbains plus moderne à Royan est envisagée dès 2005. Il sera lancé le 2 janvier 2006 sous le nom de "Très Royannais". En phase expérimentale, le réseau ne couvre alors que Royan et une partie de Saint‑Georges‑de‑Didonne : quatre minibus circulent sur trois lignes urbaines, dont l’exploitation est confiée au groupe Keolis Littoral pour une durée de deux ans.
En septembre 2008, le Conseil général transfère la compétence transport scolaire à l’agglomération, qui devient organisatrice de l’ensemble du transport collectif sur son territoire. Elle élabore un réseau unique intégré, dont l’installation et la gestion sont confiées par délégation de service public à Véolia Transport Royan Atlantique.
Officiellement rebaptisé "cara’bus", le nouveau réseau est lancé le 5 janvier 2009. Ses lignes permettent de relier entre elles une vingtaine de communes autour de Royan, de la Presqu’île d’Arvert et du sud du territoire. Les communes les plus éloignées sont desservies par trois lignes de transport à la demande, tandis que deux lignes estivales relient Royan aux principales plages et sites touristiques de la CARA. Dès la première année, "cara’bus" enregistre 776 040 voyages. Il en comptera plus de 1 million en 2017.
Le point névralgique du réseau est la gare intermodale de Royan, par où transite une grande partie des bus. C’est également à cet endroit que se trouve la boutique-accueil cara’bus.
1988
11 février 1988
Une troisième compétence statutaire : le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme
Après l’assainissement des eaux usées et le traitement et l’élimination des ordures ménagères, le SIVOM se donne une troisième compétence statutaire : le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) de la presqu’île d’Arvert. Avec ce document, qui est l'ancêtre de l'actuel schéma de cohérence territoriale (SCoT), les communes conviennent des objectifs à poursuivre en matière de transports, d’urbanisation, de développement économique et de mise en valeur de l’espace rural.
18 mai 1988
Arvert rejoint le SIVOM
Le SIVOM regroupe désormais 23 communes.
Les 23 communes adhérentes
(23 communes)
- Arces-sur-Gironde
- Breuillet
- Chaillevette
- Cozes
- Etaules
- La Tremblade
- Le Chay
- L'Eguille-sur-Seudre
- Les Mathes - La Palmyre
- Médis
- Meschers-sur-Gironde
- Mornac-sur-Seudre
- Mortagne-sur-Gironde
- Royan
- Saint-Augustin
- Saint-Georges-de-Didonne
- Saint-Palais-sur-Mer
- Saint-Sulpice-de-Royan
- Saujon
- Semussac
- Talmont-sur-Gironde
- Vaux-sur-Mer
- Arvert
Cette année-là...
Le 10 février 1988
L’église Notre-Dame de Royan est classée aux monuments historiques
Elle remplace un édifice néo-gothique construit à la fin du XIXe siècle et détruit par le bombardement de la ville le 5 janvier 1945. En 1953, le maire Max Brusset confie à l'architecte Guillaume Gillet la reconstruction de l'église qui devait être le symbole du redressement de la ville. L'architecte s'associe à l'ingénieur Bernard Lafaille qui a mis au point quelques années plus tôt une technique de construction de poteaux en béton armé en V. Leur collaboration donne naissance à un édifice magistral, alliant à la fois symbolique, tradition et ultra-modernité pour l'époque. La construction commence le 17 juillet 1955 et l'église sera bénie par l’évêque de La Rochelle le 10 juillet 1958.
Classée au titre des monuments historiques depuis le 10 février 1988, l'église Notre-Dame est propriété de la commune de Royan.
En savoir + Royan - église Notre-Dame (DRAC Nouvelle-Aquitaine)