Lutte contre les nuisibles
Les chenilles processionnaires du pin
Les larves sont connues pour leur mode de déplacement en file indienne. Elles se nourrissent des aiguilles de diverses espèces de pins provoquant un affaiblissement important des arbres. Les espèces attaquées sont le pin d'Alep, le pin maritime, le pin noir d'Autriche, le pin blanc, le pin laricio et le pin sylvestre. Le cèdre est également parasité.
Quels risques ?
Pour les populations humaines et les animaux domestiques
Le chenilles sont recouvertes de poils urticants microscopiques qui se brisent facilement et sont transportés dans l'air lorsque la chenille se sent agressée. Ils sont également présents en quantité dans les nids, ce qui rend leur manipulation dangereuse. Leur caractère urticant peut provoquer chez l'homme des réactions de démangeaison au niveau du cou, des mains, du visage. Le contact avec les yeux est aussi dangereux, et leur inhalation peut provoquer une gêne respiratoire, voire une crise d'asthme. Les animaux les plus atteints sont les chiens et les chevaux, souvent victimes, à terme, de nécroses de la langue.
Pour les arbres atteints
Une colonie de chenilles se nourrit de 2 kg d'aiguilles (en poids sec) : cinq colonies peuvent entièrement défolier un pin de 20 ans. Cependant, les experts forestiers assurent que l'arbre, bien qu'en souffrance, n'est pas condamné. La gestion de la forêt domaniale (par l'Office National des Forêts) prend en compte la présence de la chenille sans prévoir de traitement. Les forestiers considèrent qu'elle a un intérêt (notion de niche écologique).
Les actions de la CARA
Suite à l'interdiction de lutte héliportée par la préfecture, la CARA vient de mettre en place une lutte biologique qui participera à la régulation de l'espèce afin de minimiser les risques.
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Le piège à chenilles
La CARA organise chaque année une campagne de lutte contre les nuisibles de fin janvier à début avril, environ. Des permanences sont tenues pour distribuer aux administrés un éco‑piège, sur présentation d’un justificatif de domicile. Les informations pratiques sont indiquées en temps voulu dans la rubrique Actualités.
Ces pièges fixés aux arbres permettront de capturer les processions de chenilles avant qu'elles ne quittent l'arbre.
Photo : La mésange verte
L'éco-piège
Installé à 2 m du sol durant l'hiver, l'éco-piège empêche les chenilles de descendre au sol et les collecte pour les détruire à un stade où elles ne sont plus urticantes. Les chenilles, n'étant pas dérangées dans leur procession ni dans leur enfouissement, elles deviennent chrysalides sans rejeter dans l'atmosphère les poils urticants qu'elles auraient relâchés en se sentant agressées.
Le piège présente l'avantage de contribuer à réduire les populations de l'insecte et de supprimer les risques liés aux processions. Il est donc particulièrement recommandé dans les zones à risque ou sensibles (écoles, crèches, jardins d'enfants, hôpitaux etc.). En revanche, comme cette action intervient à la fin de la phase de développement des chenilles, il n'a aucun impact sur les dégâts causés quand les chenilles s'alimentent des aiguilles de pin.
Le nichoir à mésanges
Les mésanges sont les principaux prédateurs naturels des chenilles processionnaires. Elles mangent près de 40 chenilles par jour et donnent jusqu'à 900 becquées à leurs oisillons.
En respectant quelques règles simples de pose, l'installation de nichoirs dans les jardins favorise le maintien de ces oiseaux.
Le patron du nichoir (1 page ~ 0,9 Mo)
Quelques conseils
Pour que vos petits locataires s'installent en toute sérénité, il est nécessaire que votre abri soit orienté est ou sud-est et ombré. Cette orientation particulière est primordiale pour le bien être des oiseaux, ils seront protégés des intempéries (pluie, vent, neige, ou grand soleil d'été) et réchauffés par les premiers rayons de soleil.
Remarque: laissez vos nichoirs en place pendant l'hiver, les oiseaux ne vous en seront que plus reconnaissants car ils s'en serviront d'abri.
Lors de la pose du nichoir assurez-vous que l'accès au trou d'envol soit bien dégagé. Il est possible pour parer à une éventuelle attaque de prédateur, (chat, martre, fouine) de fixer sur le tronc de l'arbre en dessous du nichoir une grille anti-prédateur.
A la sortie de l'hiver, les mésanges auront besoin d'un nid douillet où elles pourront nicher (en moyenne deux à trois nichées par an), il est alors indispensable de nettoyer leurs petites maisons avant leur arrivée (enlevez l'ancien nid où s'accumule les bactéries, chassez les hôtes indésirables le cas échéant). Il faut savoir que les oiseaux recherchent une cavité à partir de début mars. Il est donc important de les nettoyer avant cette période (c'est-à-dire en décembre/ janvier).
Enfin, pour les oiseaux sédentaires (qui restent pendant l'hiver), les aliments nutritifs se faisant rares, il est conseillé de mettre à leur disposition des sources de nourriture riche. Au sol : pommes (jamais de pain qui gonfle dans le jabot), dans des mangeoires : graines de tournesol, noix cassées, graisse animale non salée.
En cette saison les aliments nutritifs se font rares et ils en auront besoin pour résister au froid (les mangeoires ne doivent être utilisées que pendant la période hivernale, car l'oiseau doit garder son autonomie alimentaire).
de recommander la plus grande vigilance envers ces chenilles notamment en milieu urbain.
En cas de réaction cutanée ou de troubles respiratoires, consulter en urgence un médecin en lui précisant la présence des chenilles processionnaires.
Pôle équipements et logistique
Espaces naturels sensibles