La pêche
Pêche à pied
La pêche à pied figure parmi les loisirs récréatifs les plus en vogue sur le littoral atlantique. Lorsque le soleil apparait et que les coefficients de marées sont favorables, les touristes et les locaux viennent profiter de la richesse de nos estrans rocheux et sableux pour se promener, pour se nourrir ou tout simplement pour découvrir.
Cette activité, du fait d’une forte pression et d’une notoriété absolue, a des conséquences sur le milieu et les espèces qui y vivent. De ce fait, les services de l’Etat, afin de protéger durablement les stocks de coquillages et crustacés, ont défini une réglementation pour une pratique respectueuse de l’environnement.
Principaux conseils et réglementations à observer
- Servez-vous d’un outil de mesure et triez votre pêche : ré-enfouissez les coquillages trop petits, relâchez les femelles portant des œufs.
Respectez les tailles réglementaires (exemple : moule : 4 cm, coque : 2,7 cm,...). - Ne prélevez que ce que vous consommerez, en respectant les quantités maximales autorisées.
- Respectez le milieu naturel : remettez les rochers en place après les avoir soulevés.
- La pêche à pied dans les ports et dans les chenaux est interdite.
- Respectez le travail des professionnels : il est interdit de pêcher des coquillages à moins de 25 m des concessions de cultures marines.
- Il est interdit de vendre le fruit de la pêche de loisir.
Limites de pêche par pêcheur et par marée
- Praire commune : 3 kg
- Huître creuse : 5 kg
- Palourde : 200 unités
- Coque commune : 2 kg
- Couteau : 5 kg
- Huître plate : 5 kg
- Moule commune : 5 kg
- Pétoncle noir : 5 kg
- Flion tronqué (ou telline) : 2 kg
- Araignée : 6 unités
- Crevette rose (bouquet) : 2 kg
Mailes réglementaires
Crédit photos : Y. Souche / Agence des aires marines protégées pour le Life Pêche à pied de loisir
La réglementation de la pêche de loisir peut être différente d’un département à l’autre, d’où la nécessité de s’informer auprès de la direction départementale du territoire et de la mer (DDTM) du département.
La qualité des eaux et des coquillages
Un paramètre à prendre très au sérieux
Le risque sanitaire est bien réel lorsque l’on pratique la pêche à pied. Des analyses sont régulièrement effectuées par le réseau de surveillance de l’Ifremer pour évaluer la qualité sanitaire des bivalves. Lorsque des résultats sont supérieurs au seuil sanitaire réglementaire avec un risque pour la santé humaine en cas d'ingestion, des arrêtés sont rédigés par la préfecture. Ces interdictions temporaires seront levées en fonction des résultats des prochaines analyses.
De façon générale, pour votre santé, il est fortement recommandé de cuire votre pêche. De plus, il est nécessaire de respecter les interdictions car certaines toxines sont résistantes à la cuisson des coquillages, et une fois ingérées par le consommateur, elles peuvent être à l’origine de diverses intoxications aiguës (principaux symptômes sont gastro‑intestinaux). En effet, les micro‑algues toxiques et les métaux viennent se fixer dans la chair des coquillages.
A ce titre, nous vous rappelons que sur les estrans qui bordent l’estuaire de la Gironde et dans la baie de Bonne Anse, la pêche des coquillages, échinodermes et gastéropodes est interdite à cause d’une contamination aux métaux lourds (présence de cadmium).
Pêche à la ligne
Cette pratique de loisir est très répandue en bord de mer (surfcasting, rockfishing, pêche aux leurres, pêche embarquée,…). Un pic d’activité est identifié en période estivale. Les espèces emblématiques les plus recherchées sont le maigre, le bar (franc et moucheté) et la sole.
La pratique de la pêche à la ligne ne nécessite pas de permis. Toutefois, il existe une réglementation nationale qu’il convient de respecter. Il est rappelé à cette occasion qu’il est interdit d’exercer cette activité dans les zones de baignade surveillées.
Sauf exception locale, la pêche est également interdite dans les ports et dans les chenaux.
Il est impératif de prendre connaissance de la réglementation en vigueur sur :
- les tailles réglementaires des espèces
- le marquage des espèces
- les engins de pêche autorisés (l’utilisation d’engins dormants)
- les périodes de fermeture pour certaines espèces
- la pose de filet calé est soumise à une autorisation préalable
Renseignez-vous auprès des affaires maritimes de votre secteur.
Respect de la maille
La maille correspond à la taille légale obligatoire pour conserver une espèce
Espèces | Taille minimale de capture |
---|---|
Alose | 30 cm |
Bar commun | 42 cm* |
Bar moucheté | 30 cm* |
Congre | 60 cm |
Dorade grise et rose | 23 cm |
Dorade royale | 23 cm* |
Maigre | 45 cm* |
Maquereau | 20 cm* |
Merlu | 27 cm |
Mulet | 30 cm |
Orphie | 30 cm |
Plie / carrelet | 27 cm |
Sardine | 11 cm |
Sole | 24 cm* |
* espèces devant être marquées |
Marquage du poisson
Certaines espèces marines doivent être marquées par le pêcheur, afin de limiter le braconnage. Le marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale (queue). Certains crustacés tels que le homard et la langouste doivent être marqués.
Attention : le marquage ne doit pas empêcher la mesure de la taille du poisson qui doit être conservé en entier jusqu’à son débarquement.
Les engins de pêche de loisirs
Réglementation générale
Les engins dormants doivent être repérés par des bouées à leurs extrémités permettant de signaler leur position, orientation et étendue. L’utilisation de ces engins doit faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès des affaires maritimes.
- Pour la pêche embarquée, doivent être marqués du numéro de navire (lettre et numéro).
- Pour la pêche à pied, doivent être marqués du numéro de l’autorisation (filet calé), ou du nom, prénom et adresse de l’usager.
- Le prélèvement d'animaux dans les filets ou engins d'autres pêcheurs est interdit.
- Pour la pêche à pied, aucun véhicule terrestre n’est autorisé sur le littoral (à l’exception des pêcheurs professionnels dûment habilités).