Marais de la Seudre : un projet de mise en valeur et de préservation

Une démarche collective | Feuille de route 2023‑2026 | Informations utiles

Ayant en partage quelques 9000 ha de marais salé de part et d’autre de l’estuaire de la Seudre, la Communauté de Communes du Bassin de Marennes (CCBM) et la Communauté d’Agglomération Royan Atlantique (CARA) ont lancé, en partenariat avec les acteurs et usagers du marais, un projet de mise en valeur et de préservation de cette zone humide remarquable.

Façonné par et pour les activités humaines, le marais de la Seudre est l’un des plus grands marais maritimes de la façade atlantique. Alimenté en eau salée par un réseau conséquent de chenaux, il a été aménagé et remanié au fil des siècles, au gré des activités qui ont su le mettre en valeur : saliculture, ostréiculture, pêche, élevage.

L’équilibre fin entre les caractéristiques naturelles du site et l’action humaine ont permis l’expression de paysages exceptionnels et d’une biodiversité remarquable, reconnue au niveau européen dans le cadre de Natura 2000.

Le marais salé de l’estuaire de la Seudre

Une démarche collective

Appréhender le marais nécessite une approche globale pour intégrer les différents enjeux économiques (ostréiculture, élevage, tourisme...), environnementaux (biodiversité, qualité de l’eau...), paysagers ou encore sociaux.

Dans un contexte de prévention des risques de submersion et d’atténuation des effets du changement climatique, les questions de son entretien (ouvrages hydrauliques, taillées, gestion des secteurs en déprise...) sont indissociables des questions de pérennisation et/ou de diversification des usages et des productions.

Les deux intercommunalités sont donc allées à la rencontre des acteurs et usagers du marais pour connaître leurs attentes, définir les priorités et actions à mener.

Statice commun en fleur sur les bords d’un marais en assec © CdC Bassin de Marennes

Feuille de route 2023-2026

S’appuyant sur les réflexions déjà engagées dans le cadre de la mission REDEMARAIS (2017‑2020) sur les freins et leviers au développement des activités en marais, une feuille de route a été adoptée.

Elle s’articule autour de trois axes complémentaires :

• le soutien et le développement d’activités primaires durables (conchyliculture, aquaculture, pastoralisme…) : accès au foncier, réhabilitation de marais, expérimentation, réflexion sur la transformation et la commercialisation des produits,

• la préservation de la zone humide, pour maintenir voire pour améliorer sa qualité, en s’appuyant entre autres sur la définition d’une stratégie d’entretien hydraulique,

• l’accompagnement des porteurs de projets, la sensibilisation du public et la prévention des conflits d’usages, en prenant en compte les effets du changement climatique.